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    L’évaluation du fonds de commerce 9

    L’évaluation du fonds de commerce 9

    23/09/2020 145 Aucun commentaire

    Décrivez-vous la méthode de l’estimation de la valeur d’un fonds de commerce sur base de sa valeur de rendement

    Il s’agit de valoriser l’entreprise en fonction des résultats distribués (dividendes) avec toujours le taux « non risqué » (taux des obligations du secteur public) en rajoutant la prime de risque, généralement on retient dans les PME la prime de risque de 5%.

    Cette méthode dite valeur de rendement est souvent à écarter dans les PME compte tenu des conditions ci-dessous. En effet, plusieurs conditions pour retenir les dividendes :
    • Ces dividendes doivent correspondre à une politique régulière de distribution,
    • Ils ne doivent pas dépendre d’une société mère qui imposerait son montant de distribution en vue de faire face à un remboursement d’emprunt et/ou la rémunération des dirigeant,
    • ils ne doivent pas non plus correspondre à une optimisation fiscale du revenu du dirigeant qui pourrait privilégier les dividendes par rapport à un salaire « normal ».
    Le principe est que les dividendes doivent correspondre à un vrai rendement du capital investi par les associés et/ou les actionnaires.

    Décrivez-vous la méthode de l’estimation de la valeur d’un fonds de commerce sur la base de l’EBE

    https://elearning-video.com/Video/93.90.203.175/Immobilier/Video/fondcommerce/Q31.mp4

    Selon l’INSEE,« L’excédent brut d’exploitation est le solde du compte d’exploitation, pour les sociétés. Il est égal à la valeur ajoutée, diminuée de la rémunération des salariés, des autres impôts et augmentée des subventions d’exploitation.»

    La méthode de l’EBE part du principe que la valeur d’un fonds dépend de la rentabilité dégagée par l’entreprise grâce à sa production. Ici, les produits et charges exceptionnels, les amortissements ainsi que le type de financement de l’entreprise ne sont pas pris en considération dans le calcul. L’EBE prend cependant en compte la marge pratiquée, les charges de la société, les frais du personnel… De ce fait, il permet de mettre en avant la richesse dégagée par l’entreprise ainsi que sa véritable performance économique. Un EBE négatif peut ainsi alerter quant à la mauvaise santé financière d’une entreprise.

    A noter que, dans le cadre de cette méthode, plusieurs courants soulignent la nécessité de ne pas prendre en considération la rémunération du dirigeant qui est un élément non conservé lors de la vente d’un fonds de commerce. Cette rémunération est en effet liée à la stratégie financière personnelle et peut impacter de façon positive ou négative la réalité économique de l’exploitation.

    Cette méthode peut s’opérer de deux façons différentes.
    Pour certains, il est nécessaire de partir du principe que la rentabilité de l’entreprise provient de l’activité et de l’éventuelle économie de loyer. En effet, la valorisation des fonds de commerce doit être pour certains auteurs réalisée en prenant en compte le droit au bail si celui-ci existe. Il faut prendre compte la rentabilité générée par le bail ainsi que celle générée par l’exploitation en elle-même. Pour se faire, ils conseillent de déterminer si la rentabilité de l’exploitation avec le loyer actuellement payé serait identique en prenant en considération la valeur locative de marché.

    Pour d’autres, seul un coefficient est nécessaire à appliquer à l’EBE retraité.
    Il est préconisé d’utiliser un coefficient suivant la qualité de l’exploitation (en fonction du taux de marge et du volume du chiffre d’affaires). Les usages préconisent de comparer le niveau d’EBE de la société par rapport au chiffre d’affaires afin d’avoir une quote-part de la véritable rentabilité du fonds de commerce.
    Une fois de plus, les ouvrages proposent des coefficients différents avec pour certains un coefficient compris entre 3 et 4 (jusqu’à 5 pour les enseignes) et pour d’autres un coefficient compris entre 3 et 826.
    Généralement, le coefficient est plus faible pour les « fonds de travail » car la valeur est normalement liée à la personne de l’exploitant et plus élevé dans le cadre de « fonds de capitaux ». Enfin, les coefficients les plus élevés sont réservés aux marques et enseignes nationales dans des secteurs captifs, des adresses recherchées…
    Le coefficient peut être déterminé en calculant le ratio entre la rentabilité de la société et le risque. Pour cela, il est nécessaire d’analyser l’activité de l’entreprise au cours des dernières années afin de déterminer si la société est en pleine croissance ou à l’inverse en déclin et d’estimer si elle a des perspectives de développement.
    Certains estiment que plus la part d’EBE par rapport au chiffre d’affaires est importante et plus le coefficient sera faible. Aucun barème officiel n’est cependant proposé.

    Selon cette méthode nous pouvons citer les coefficients retenus concernant l’activité d’une enseigne nationale en restauration :
    • Un coefficient de 3 si le rapport EBE/CA est égal 28%,
    • Un coefficient de 3,5 si le rapport EBE/CA est compris entre 25 et 28%,
    • Un coefficient de 4 si le rapport EBE/CA est compris entre 20 et 25%,
    • Un coefficient de 4,5 si le rapport EBE/CA est compris entre 15 et 20%,
    • Un coefficient de 6 si le rapport EBE/CA est inférieur à 5%.

    A noter qu’il est également possible de trouver sur internet des ébauches de barèmes sans pour autant que les sources ne soient identifiées. On peut par exemple observer un coefficient de 1,5 pour l’activité d’antiquaire, 2 pour une bijouterie, 3 pour un fast-food ou 5,5 pour une pharmacie. Ces coefficients ne sont donnés qu’à titre indicatif, il est donc impossible de les retenir comme référence dans les calculs.

    La direction générale des finances publiques propose quant à elle de prendre en compte la méthode de l’EBE pour les entreprises commerciales. Elle préconise d’appliquer un coefficient à l’EBE de l’entreprise et d’en déduire l’endettement financier net de l’entreprise.

    La méthode par l’EBE permet de prendre en compte l’activité et la rentabilité réelle de l’entreprise. Cependant, le choix des coefficients à appliquer est une nouvelle fois laissé à la libre appréciation sans pour autant prendre en considération le type d’activité.

    Bien que la méthode de la rentabilité (EBE) ne soit pas celle retenue en priorité, elle reste tout de même pertinente et semble être nécessaire dans le cadre de l’évaluation.
    Néanmoins, il apparaît que ces méthodes ne peuvent être utilisées dans différentes situations :
    • La méthode du chiffre d’affaires ne semble pas pouvoir être utilisée lorsqu’il n’existe aucun barème de référence, ou lorsque le fonds présente plusieurs activités dont le chiffre d’affaires n’a pas été ventilé dans les liasses fiscales ou tout simplement lorsque le propriétaire du fonds ne souhaite pas communiquer sur ses documents comptables.
    • La méthode de la rentabilité semble quant à elle ne pas pouvoir être utilisée dans le cadre d’un EBE négatif.

    Décrivez-vous la méthode de l’estimation de la valeur d’un fonds de commerce sur la base de la méthode dite Retail :

    Cette méthode consiste essentiellement à déterminer quels bénéfices la clientèle, qui constitue l’essentiel du fonds, est susceptible d’assurer à un exploitant éventuel. Deux éléments prédominent donc dans le calcul : le bénéfice éventuel et la durée du bail.

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